Le Héros de ce roman se réveille dans une sorte de cellule, sans porte ni fenêtre, petite et simplement équipée d’un lit, qu’il faut replier pour avoir un peu d’espace, d’une petite table, une chaise mais aussi un écran mural sur lequel défilent des images de sa vie, de sa rue, de ses proches ainsi qu’un distributeur de repas et de boissons.
Que fait-il dans cet enfermement ? Pourquoi est- il là ? Il n’y a aucune réponse à ses hurlements ou aux coups qu’il donne sur les parois.
Il se rappelle être journaliste et avoir vécu plusieurs jours d’émeutes urbaines dans sa ville, dans son quartier, avant de se réveiller dans cette pièce. Son ordinateur portable qui est sur le petit bureau, pourra peut être l’aider, malheureusement, il ne permet plus d’aller sur internet, ni sur les chaines TV ou radio, seuls fonctionnent le traitement de texte, googlemaps et wikipedia.
Que s’est il passé, qu’est il arrivé à son filleul engagé dans les manifestations, comment va sa concierge et les gens de son immeuble ? L’angoisse envahit le prisonnier, la folie le guette, d’autant plus qu’il n’y a ni montre, ni miroir…
« La séquestration » un roman à la limite de la SF, entre Kafka , Orwell ou Huxley, mais qui peut s’inscrire comme une sorte d’évolution, voire de dérive de nos sociétés traversées par de fortes revendications et manifestations auxquelles peuvent vouloir répondre certains groupes, certaines organisations, certaines autorités…
C’est un cri, et c’est un avertissement…
Grasset - 14€
Dominique